Critique Jeu Vidéo : Enslaved : Odyssey to the West

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Enslaved : Odyssey to the West

Petit retour sur un jeu que j’attendais particulièrement mais qui m’a pas mal déçu sur plusieurs points. Durant ce test j’aborderai chaque point assez rapidement et ne m’étalerai pas.

Enslaved Game (2)

Ce jeu a pour inspiration scénaristique la même que Dragon Ball, le livre « Le Voyage en Occident ». On ne s’étonnera donc pas de retrouver des similitudes entre les deux séries. Cependant, ce jeu est une relecture et réinterprétation donc ne vous attendez pas à voir chercher des dragon ball non plus. Ici, Enslaved vous fera vivre l’aventure de deux protagonistes, Trip, la demoiselle en détresse (mon dieu qu’est ce qu’elle canon …) et Monkey, le gros bras.

Ce couple incongru fera connaissance de manière peu traditionnelle. Après s’être x échappés d’un vaisseau esclavagiste où ils étaient détenus par des robots, ils vont échouer dans un New York post-apocalyptique dans lequel la nature a repris ses droit et où il ne reste plus que des vestiges de la présence humaine. La chute vertigineuse de Monkey l’aura assommé et la frêle mais non moins maligne Trip va profiter de son inconscience pour  affubler son compagnon d’infortune d’un dispositif électronique qui va lier leurs destins et elle pourra ainsi, à la manière d’une Bulma avec un Songoku, profiter de la force de son compagnon pour accomplir son but. Ils pourront alors communiquer, mais également, Monkey périra s’il s’éloigne trop de Trip ou si elle meurt. Avec tout ça, Monkey aura la lourde mission de ramener Trip chez elle tout en affrontant des robots pas super sympa.

Tout d’abord, l’une des quelques réussites du titre, la direction artistique (scénario, jeu d’acteur, musique et esthétique général).

Partant sur une base simple, l’histoire de ce titre vous emmènera vraiment loin et sera l’occasion d’effectuer un superbe voyage. C’est vraiment LA chose qui m’a fait aller au bout du jeu, bien que ce ne soit pas révolutionnaire, on a envie de connaitre la suite après chaque chapitre (au nombre de 15). Cependant, il a fallut que l’auteur (le même que celui de 28 jours plus tard) nous gratifie d’un ending totalement … mauvais. Ceux qui auront déjà fait le jeu verront la référence immédiatement.

Le jeu des acteurs est également une réussite. Les animations faciales sont vraiment superbes (merci la motion capture) mais également, et je n’aurai pas pensé dire ça un jour, le doublage FR est de qualité, vraiment. Seul petit bémol, le volume sonore des voix lors des cut-scènes, légèrement faible.

Musicalement, nous avons là un très bon titre, les sons collent bien à l’action, rythmés lors des combats, plus lent et discret lors de « l’exploration », c’est du tout bon.

 Esthétiquement, Enslaved est absolument magnifique, les décors sont immenses, colorés et assez détaillés (on en arrive même à oublier l’aliasing très présent). Cependant les deux derniers chapitres du jeu se détachent totalement du reste avec un changement d’environnement complet et beaucoup plus froid. On à a faire à un véritable dépaysement durant tout le jeu.

MAIS, oui, car il y a toujours un mais … voici les points négatifs … (je ne reparlerai pas de la fin totalement naze et qui est vue et revue.)

 Premier gros fail, le gameplay. Là où on aurait put espérer avoir l’occasion d’explorer de grands environnements, de se laisser à l’errance parmi tout ces paysages … nada. Nous somme continuellement sur des rails, impossible de tomber dans le vide, bloquer par de frustrants murs invisibles. Les phases de plate-forme se révèlent inintéressante : impossibilité de tomber, de se louper et le comble, on peut presque les faire les yeux fermés (testé et approuvé) puisqu’il suffit d’incliner le stick et d’appuyer sur la touche ‘A’/X du pad. Pour un jeu d’aventure c’est légèrement grave quand même, mais il reste quelque chose qui pourrait rattraper cela. On peut rajouter à ça un perso assez lourd à manier ceci couplé à un gameplay très imprécis surtout durant les phases de plate-formes.

On peut se dire « pas grave » les combats seront dynamique et rattraperont tout ça. Absolument … pas.

Armés de votre bâton magique disposant même d’une fonction lance-roquette et de votre « nuage » vous permettant d’aller sur l’eau  et de vous déplacer beaucoup plus rapidement, vous aurez une horde de robots à anéantir.

Les affrontements ne demandent absolument aucune technique et sont d’une facilité enfantine, ils se résument en règle général à « stun » > carré,carré,carré,carré,triangle > ennemi suivant. Pour les plus résistants, il faudra effectuer 2 fois le seul et unique combo disponible. Il y a bien un balayage permettant d’écarter les ennemis de vous et d’être ainsi en sécurité mais, à titre personnel, je m’en suis très peu servi. Et ce n’est pas la faible variété du bestiaire qui vous fera varier vos actions. Il n’y a que 3 variétés de boss et l’une d’elle revient 4 ou 5 fois.

Le bon point, c’est que les phases de « combat » et « d’exploration » sont parfaitement équilibrés, on doit être à un rapport de quasiment 50/50.

Il y a également un système d’évolution du perso pour lequel Trip débloquera de nouvelles compétences. Réparties en 4 grandes catégories : Bouclier, Bâton, Santé, Combat. Pour les acheter, vous devrez récolter des orbes d’énergies disséminés un peu partout mais également en tuant les ennemis.

Deuxième fail, la durée de vie … une dizaine d’heures seulement. Certains diront « c’est déjà correct ».Pour certains jeux proposant une véritable replay value j’aurais dit oui, mais là le problème c’est que ce jeu n’en a pas …

Nouveau niveau de difficulté ? Vous l’aurez probablement fait directement au niveau max qui n’est pas bien dur non plus.

Des défis supplémentaires ? Aucun, si ce n’est peut-être chercher à avoir deux/trois trophées comme trouver tous les masques ou acheter toutes les améliorations.

Troisième semi-fail, la technique, soyons honnêtes, Enslaved est plutôt beau, mais malheureusement, le frame-rate n’est absolument pas maitrisé et se révèle d’uns instabilité assez choquante durant une grosse partie de l’aventure. Certaines phases se retrouvent proche de l’injouabilité tellement elles rament.

Pour conclure, Enslaved : Odyssey to the West, est-il un mauvais jeu ? Assurément, non. Mais faut-il l’acheter au prix fort de 70€, encore une fois, non. Par contre, pour ceux qui l’attendaient, l’import UK à 35/40€, pourquoi pas, en plus, vous aurez la VF donc bon … Pour les autres, attendez qu’ils soient à petits prix, ce qui devrait arriver assez rapidement après les fêtes de fin d’années.

Mais vous l’aurez compris, ce titre représente pour ma part une des rares déceptions de cette fin d’année.

Article : Linnoa.

About Author

Créatrice de MoePop (2005). Directrice du projet MOEKKO PROJECT (2015).

9 commentaires

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  2. Been il est quand meme passé assez inapercu ce jeu. Il a pas l’air mal, mais bon, a coté, y’a quand meme d’autres tres tres grosses sorties et les bourses de gans sont pas extensibles…

    Y’a des chances qu’il se vende pas mal en plati, mais clairement pas a 60 euros…

    Et oui, nice mise en page ^^

  3. Bah déjà, ils ont fait la grosse erreur de le sortir en même temps que Castlevanie LoS > Grosse erreur

    Si on rajoute à ça, les sorties très proches (30 Septembre) de FIFA et PES c’était chaud pour lui :p

  4. Hmmmm, en partie oui. Mais il faut prendre la plate-forme … la 360 est dominé par un public adepte de flingue et de sang OU de jeux de sport …

    Alors forcément un titre comme Alan Wake n’avait aucune chance :(

    Je pense et continuerai à penser que ce titre ce serait beaucoup mieux vendu sur PS3 … il suffit de voir le cas Heavy Rain

  5. Je comprend surtout pas pourquoi ils l’ont pas sorti sur pc, car il tourne sous l’unreal engine 3 et sur consoles c’est toujours catastrophiques (framerate pourri, textures qui apparaissent en streaming) alors que sur pc avec une config bas de gamme maintenant tu fais tourner tous les jeux UE3 avec 60 fps mini pour peu d’avoir une carte graphique equivalent a une 4850 (genre 60€ quoi) un beau gachis.

    10h de vie c’est quand meme pas si mal surtout quand tu vois des merdes comme medal of honor qui durent 3h30 se vendre a 1.5 millions d’exemplaires en 5 jours, mais enslaved a fait un flop de la mort, tout comme castlevania.
    Les kékés doivent garder leur thune pour call of chiotte 7 et les 36 mappacks a 15€ qui iront avec.

  6. Oui mais le problème des 10heures de durée de vie ici est qu’il n’y a que la moitié qui est vraiment intéressante … le schéma de jeu se répète beaucoup trop et on passe les 5 dernières heures à attendre la fin :/

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