[JV] Killer is Dead

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Bonjour à tous, c’est Tof, votre chroniqueur JV.

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Ça faisait longtemps qu’il n’y avait pas eut de test jeu vidéo sur RuRu-Berryz. Alors je me suis dit qu’il était temps de dépoussiérer un peu cette section un peu laissée à l’abandon. J’ai donc jeté mon dévolu sur la dernière production de Suda51 et de son studio, Grasshopper Manufacture : Killer is Dead.

Il est gros mon Katana !

Dans un futur proche où la lune est habitée, vous incarnez Mondo Zappa, tueur professionnel travaillant pour une agence du « gouvernement » : le Bryan’s Executionners Office. Dragueur invétéré, assassin amnésique de génie, il a cependant une petite particularité : un bras gauche bionique affectueusement surnommé Musselback, sorte de couteau suisse high tech pouvant à volonté se changer en canon, en foreuse ou tout autre accessoire utile. Dans ses missions, il sera épaulé par son boss, un grand black en short à moitié robotisé, une femme fatale pouvant faire apparaitre une vingtaine de bras à volonté et de son assistante, une écolière surexcitée qui viendra le sortir du game over à grands coups de lattes dans la gueule… Tout un programme !

L’histoire, découpée en missions, est du calibre habituel des productions du gars Suda51, à savoir alambiquée, complètement barrée, bourrée de second degré et ouverte à pas mal d’interprétations. Juste pour vous donner une idée, vous voyagerez à bord d’un train fantôme russe lancé à fond les ballons sur Moscou, affronterez un chef Yakuza dont le tigre tatoué prends littéralement vie, passerez par une base secrète de l’armée américaine pour atomiser un alien géant et atterrirez dans une villa située sur la face cachée de la lune pour combattre un bodybuildeur en moule-boules doré.

Si je devais résumer l’ambiance générale, on se retrouverai avec le rejeton illégitime de Killer 7 (pour l’ambiance un peu glauque si caractéristique) et de No More Heroes (pour le second degré délirant et gentiment débile ouvertement affiché). Un concept déroutant pour le nouveau venu (moins pour les habitués des productions du studio, qui eux navigueront en eau connues) mais diablement accrocheur !

Ce qui frappe le plus dans ce jeu, c’est indéniablement sa patte visuelle. On se retrouve devant un Cell Shading avec des couleurs très saturées et des contrastes poussés au maximum, ce qui donne au jeu une identité très forte qui rappelle par moment les jeux d’ombres délirants d’un Franck Miller sauce manga. Alors oui, d’un point de vue strictement technique, le jeu est loin d’être fabuleux. Oui, parfois, cela peut nuire un peu à la visibilité (dans les environnements sombres en particulier) mais fuck ! qu’est ce que ça a de la gueule !!! Niveau musique, c’est un Akira Yamaoka (la saga Silent Hill, Shadow of the Damned…) en grande forme qui s’y colle et nous gratifie d’une bande son très inspirée et de grande qualité. Bref, artistiquement, c’est original, c’est travaillé et perso, j’adhère totalement ! Le résultat ne plaira pas forcément à tout le monde (comme souvent avec des partis pris si « engagés ») mais on ne peut que saluer la prise de risque visuelle !

Houston, on a un problème !

Comme dit précédemment, le jeu est découpé en missions qui s’avèrent être de trois types : les missions scénario, qui forment l’histoire du jeu, les contrats secondaires, qui sont généralement des missions annexes se déroulant sur les lieux déjà visités et permettant de se faire argent et XP et les missions gigolo, deuxième mamelle (désolé, j’ai pas pu résister) du jeu. Ces missions gigolo avaient l’air fun sur le papier : draguer les belles rencontrés dans le jeu afin d’obtenir leur faveurs et ainsi débloquer des capacités supplémentaires pour Musselback. Dans les fait, on se contente de remplir une jauge en matant comme un gros sagouin lesdites belles pour pouvoir leur offrir des cadeaux achetés dans la boutique du jeu. Au final, on se retrouve avec des séquences un brin lourdingues que le coté gentiment grivois et un peu tsoin tsoin n’arrivent pas à rendre vraiment amusantes.

C’est d’autant plus dommage que le système de jeu est, lui, super agréable. Très inspiré de Lollipop Chainsaw pour le coté button masher basique (les enchainements au katana se font en bourrinant sur carré), il est pourtant beaucoup plus nerveux et subtil, avec un système de contre, d’esquive, de pétages de garde et de gestion des armes secondaires très dynamique (une esquive au dernier moment accorde quelques secondes de mode berserk très efficaces, monter le compteur de combos sans se faire toucher permet d’achever ses ennemis avec une exécution à la Bayonetta etc). Mondo est vif, rapide et répond au doigt et à l’œil et les quelques soucis de caméras si typique des petits studios ne m’ont absolument pas gâché mon plaisir.

Le meutre, l’argent du meurtre et la culotte de la commanditaire

« Bon, alors ça donne quoi au bout du compte  ? » me demanderez vous. Objectivement, ça donne un jeu très moyen. Pas spécialement impressionnant, pas spécialement abouti, avec un gameplay et une prise en main propre mais sans génie particulier (on est définitivement pas devant un DmC ou un Bayonetta) et accumulant pas mal de petites erreurs laissant un arrière goût de « pas complètement fini« .

Mais c’est là que tout le génie de Suda51 nous revient dans la gueule de plein fouet ! Au final, le jeu dégage une telle patate, une telle originalité tant dans sa mise en scène que dans son ambiance qu’on fait fi de tous ces petits défaut, finalement pas si handicapants que ça et qu’on plonge la tête la première dans cet univers frappadingue, sombre et délirant ! Ce n’est certes pas LE titre le plus emblématique de Grasshopper Manufacture, mais pour ceux qui apprécient les univers très orientés série Z et proche de l’esprit d’un Tarantino ou d’un Robert Rodriguez jap sous acide (et c’est définitivement mon cas), il procurera un super moment de jeu, d’énormes barres de rire, pas mal de challenges et énormément, énormément de plaisir coupable !

About Author

Capitaliste dépressif, doseur compulsif et piffeur confirmé. Joueur de jeux de baston à ses heures perdues, fan de ramens et de Samurai Spirits 2. Community manager sur Basgrospoing.fr, et responsable Communication sur Republic-of-Fighters.com.

2 commentaires

  1. N’ayant pas vraiment d’argent à mettre dans les Jeux Vidéo en ce moment, j’ai remis à plus tard l’achat de Killer is Dead, mais j’ai vraiment accroché aux deux No more Heroes sur Wii et de ce que tu en dis, on a l’air de se retrouver devant le même bon gros délire à la Suda51, j’ai hâte de pouvoir y mettre les mains dessus !

  2. Un peu la même chose, le budget JV est pas mal réduis, fichues figurines ! Il faudra donc que tu me le prête un de ces 4′ histoire de voir la chose !

    L’article est cool en tout cas, on ressens bien le coté déjanté de Killer is Dead ^^ Vivement la prochaine critique !

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