[Cool Japan Travel] Survivre au Comiket !

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Bonjour à tous !

Voici le premier article d’une courte série résumant les grandes lignes pouvant vous intéresser de notre voyage au Japon que nous avons fait du 27 décembre au 9 janvier dernier.

Alors que nous arrivions serein et frais au Japon malgré les onze très très longues heures de vol au Japon, le périple commença par la recherche du premier appartement situé à Ogibashi. A une dizaine de minutes à pied du métro, il fut assez difficile de se repérer sans un minimum de connaissance tout n’étant point traduis dans ce quartier… Une adorable japonaise semblait bien avoir compris notre désarroi ce jour là et se mit elle aussi en chasse de notre logis qui n’était finalement pas si simple à trouver puisqu’elle aussi ne savait pas vraiment où était la rue… Elle nous guida dans une direction qui n’était pas la bonne mais nous avons terminé par trouvé par hasard notre appartement. Après avoir déposé les bagages nous avons recroisé la gentille personne nous ayant aidé, celle ci se confondant en excuse (elle semblait d’ailleurs nous chercher depuis 30 minutes) car elle nous avait guidé dans une mauvaise direction alors qu’elle avait déjà pris de son temps pour nous aider, c’est beau la courtoisie.

Pour ce voyage, étant un petit groupe de trois personnes, nous avons tenté l’expérience AirBnb au détriment d’un classique hôtel. Et bien je dois dire que ce fut vraiment un très bon choix, notre premier appartement, bien que légèrement « frais » (bon, soyons franc, il faisait très froid) était plutôt bien situé et nous offrait une vue sur la Tokyo Sky Tree cependant, habitué à nos matelas, dormir sur un tatami fut assez douloureux si l’on rajoute le jetlag et le Comiket 89 dans les guiboles.

Justement, venons en au fait, LE COMIKET ! Pour Otakyun et moi même ce fut une grande première et bien que nous suivons avec attention chacun de ces évènements, le vivre en vrai est une tout autre expérience que nous ne sommes pas prêts d’oublier de si tôt. Si vous ne savez pas ce qu’est cet event, je vous invite à revoir un ancien article sur le sujet par ici.

Le premier jour est consacré aux stands professionnels (bien que vous puissiez encore y aller les autres jours mais les goodies ne vous attendrons pas, eux) ainsi qu’au fujoshi, inutile de dire que cette partie du salon ne nous intéressait pas pour ce premier jour (seul Kantoku semblait s’être perdu ce jour ci, j’ignore encore pourquoi). Avant ça, il fallait réussir à se repérer avec les Hall, les allées, et ce plan que voici (une partie, vu qu’il est recto verso, ce serait trop facile sinon) était censé nous aider, mhh.

Nous arrivâmes assez tôt, du second métro, prêts et vaillants, riant des semelles que nous croisions au sol « Oh comme c’est rigolo, quelqu’un se serait-il fait marcher dessus en allant chercher son butin », je ne savais pas encore que j’allais pleinement comprendre ma phrase le sur-lendemain. Tel des noobs lvl 5 sur WoW allant affronter un des dragons d’émeraude à Vanilla, nous commencions bien le périple en nous trompant de file, ainsi, nous nous sommes retrouvé dans la fille « amateur » au lieu de celle coté « pro », étant un peu perdu, nous avons compris cela que plus tard mais qu’importe nous avons pu admirer un beau levé de soleil et voir le fonctionnement parfait des files d’attentes mises en place, chacun sa file, chacun son rang, on se pack et on s’assoit jusque l’ouverture imminente. Bon à savoir, chacun peu se lever en laissant son packetage sur place afin d’aller se prendre un petit repas, des food trucks sont présents non loin des files ainsi qu’un coin fumeur (mais vraiment très loin, et ça caille en plein hiver). Puis vient l’ouverture, les esprits commencent à s’échauffer, ça se pousse, ça veux doubler, les japonais rentrent en « god mod », on ne plaisante pas avec les goodies !

Nous nous sommes retrouvé dans un tourbillon d’Otaku entraînés et je peux vous dire que ça surprend, ici, plus personne n’a d’âme jusqu’à l’obtention de l’objet convoité. Comme toute première fois, nous étions totalement ignorant à propos de tellement de choses comme un point essentiel du Comiket, les files d’attentes ! Alors que nous arrivions souriant « coucou, on fait la file », le staff nous indiquait gentiment la sortie. COMMENT ?! Pourquoi irions-nous dehors alors que le stand est ici ! Après quelques secondes nous avons rapidement compris la chose, la file proche du stand n’est pas la fin de la file et il faut se rendre à l’extérieur afin de trouver la bonne file correspondante à son stand, c’est pas gagné…

Avec un peu de bon-sens, il fut assez facile de trouver rapidement nos files par la suite, Monsieur Kyun ayant une liste de 10km d’achats Oreimo à faire (le veinard), nous nous sommes séparé afin de récolter tout les goodies avant le fameux et terrible « Sold Out » qui par chance ne nous aura pas eu ! De mon côté, seul Kantoku m’intéressait ce jour là (ce qui ne m’a pas empêcher de flamber quelques yen sur des imprévus !). Une fois nos achats effectués, nous avons découvert la zone cosplay (« une » des zones, le parking en l’occurrence) et encore une fois, c’était vraiment très loin de ce que je pouvais imaginer lorsque je faisais ma recherche de photo pour mes petits articles. Ici aussi c’est une zone de guerre, les cosplays et filles les plus populaires sont pris d’assaut par une horde de photographes semblant tous plus pro les uns que les autres, le matos était impressionnant pour certains. Quelques règles à respecter, faire la file, demander l’autorisation pour la photo etc, sauf lorsqu’il y a plus de 10 personnes shootant un cosplay, là c’est free shot pendant quelques minutes face à une demoiselle enchaînant les poses à la seconde. J’ai eu quelques sourires et expressions surprises et contentes lorsque je demandais à avoir une photo, une nana étrangère, ça ne courait pas les allées non plus. Le soleil mal placé, il fut assez difficile de faire des photos correcte sans finir aveugle… Nous avons fait quelques photos, mais encore une fois, c’est un sacré challenge de réaliser un album photo de cette journée. Et c’est glorieux que nous avons quitté sur les rotules cette première journée du Comiket.

Le second jour ne nous intéressait pas spécialement, il était consacré à Kancolle et Touhou Project, nous y avons été quelques heures pour faire du repérage et essayer de voir où nous devions nous rendre exactement pour le troisième jour qui nous faisait déjà un peu peur rien que d’en parler, beaucoup de stands à faire et peu de temps avant le sold out surtout lorsque l’auteur se nomme Kanzaki Hiro ou encore Ishikei.

Le.Troisième.Jour.

Comment dire… Nous n’étions pas prêts. Non. Absolument pas.

Un planning en tête, les stands noté et révisés. Puis la foule, les japonais encore plus sévère que le premier jour, cette fois ci, ça ne rigole plus du tout. Après deux jours intensifs pour certain, ce dernier jour sonne la fin d’une épopée où il faut en sortir victorieux coûte que coûte. De notre côté, nous sommes des bleus, des soldats plus très frais, fatigué, frigorifiés jusqu’aux os, dans le froid depuis 4h30 du matin afin d’être dans les « presque » premiers (quatrième file, c’est pas mal tout de même pour une première fois), dans des vêtements pas assez chaud, sans assez de nourriture, sans rien ! Le jour se lève, c’est magnifique, et bien que le stress commence à monter, nous apprécions d’être au cœur de l’évènement.

9H. Bientôt l’ouverture, tous debout nous avançons et sous nos pieds frigorifiés se trouvent des oublis des japonais, des minis sièges, des sacs à dos et les fameuses semelles du day one ! A force de piétiner et pousser gentiment, tout le monde se marchaient dessus ce qui amenait à des petits accidents de baskets de ce genre, j’ai vraiment eu peur pour mes godasses de nombreuses fois sur cette journée. DANS LE HALL, plus de pitié, le stand de Monsieur Kyun et le mien sont proches, nous nous séparons rapidement afin d’obtenir nos saints graals ! Manque de bol, Ishikei semblait avoir eu un souci d’impression, le pauvre se tenait là, debout, avec quelques doujins d’une précédente convention, sans personne proche de lui, j’ai pu en profiter pour le rencontrer tranquillement bien que déçue de ne pas avoir eu sa nouvelle création mais ce fut déjà ça de pris. Otakyun quant à lui faisait la file pour Kanzaki Hiro, artiste très très prisé à chaque Comiket avec un sold out en moins d’une heure. Hélas pour lui, il n’a pu récupérer qu’une partie des goodies, le reste était déjà vendu, vite on passe à la suite !

Et c’est à ce moment précis que nous avons compris l’importance de ne pas faire le Comiket en groupe. Suivant Otakyun tant bien que mal, j’ai fini par me faire emporter par une file arrivant par la gauche, je me suis noyée dans une foule ne me permettant plus de retrouver mes amis. Je me suis fait écraser par des chars d’assaut nippons, pousser, marcher dessus, j’ai vu un japonais hurlant pour qu’on le laisse récupérer sa chaussure, je luttai à chaque instant pour tenter de sortir la tête de là, mais rien à faire, j’étais dedans et impossible d’en sortir, le soldat était vaincu…

J’ai donc perdu mes compagnons, et sans pocket wifi, seul notre point de rendez-vous mis au point la veille était notre dernier recours pour nous retrouver mais lorsque vous vous appelez Ruru et que le sens de l’orientation n’est pas votre point fort, cela peu mettre un peu plus de temps que prévus. J’ai bien du mettre de longues minutes à m’extirper des files, trouver un plan avant d’enfin pouvoir les rejoindre. Avant cela, un stand que je désirais absolument faire se trouvait sur mon chemin, j’ai donc enfin pu rencontrer Mojarin qui à ma grande surprise est une femme. Après ma présentation et quelques mots échangé, l’auteur a même dédicacé son dernier doujinshi, un superbe souvenir.

Mes compagnons, eux, tiraient légèrement la tête de m’avoir perdu et avaient bien plus vite retrouvés le point de rendez-vous que moi (oups!). Mais pas le temps de converser, il faut vite repartir à la chasse ! Nous nous séparons pour de bon cette fois ci le temps de faire les quelques files restantes et non des moindres, plus d’une heure trente d’attente pour récupérer le dernier que je convoitait (réservé, heureusement). Dans cette file, j’ai pu voir de mes yeux la magnifique Iiniku Ushijima, aussi somptueuse en vrai que sur ces photographies, extase !

Un petit tour du salon ? C’est parti !

Du stress, un coup de chaud, une noyade dans la foule (et des bleus partout le lendemain), des échecs, des réussites, des trouvailles, des rencontres. Ce dernier jour nous a donné envie de réitérer l’expérience en mode « sans pitié » et un peu plus préparé cette fois ci nous laissant l’esprit remplis de stratégie pour le futur et les bras chargé de sacs. Et pour cause :

En partant, le passage obligatoire au Lawson qui à chaque event propose une nouvelle gamme de goodies Mahou Shoujo Madoka☆Magica dont certain en mode totalement random. J’ai par chance pu échanger mon loot Homura contre une Madoka d’un japonais qui semblait aussi désespéré que moi d’avoir eu le mauvais personnage… Victoire !

La fin du Comiket sonnait également la fin de l’année 2015, je vous raconte ça dans un prochain article !

Mon pense-bête pour survivre au Comiket d’hiver :

  • Des vetements chauds
  • Une petite couverture facile à ranger au fond du sac
  • Un sac à dos rembourré
  • Des moufles
  • Des baskets de compétition !
  • De la nourriture achetée en avance
  • Un pocket wifi of doom (no wifi no lifu) !

Info pratique :

Dates: Deux salons par an, un début aout, l’autre fin décembre.
Horaires: 10:00 – 16:00
Le lieu: Tokyo Big Sight
Web: http://www.comiket.co.jp
Entrée: Gratuite
 Stations: Kokusai-Tenjijo-Seimon Station – Yurikamome Line et Kokusai-Tenjijo Station – JR Rinkai Line

 

©MoePop

About Author

Créatrice de MoePop (2005). Directrice du projet MOEKKO PROJECT (2015).

14 commentaires

      • On ressent le différence avec la France où s’est payant .
        Ces informations me seront fort utile quand je ferais le comiket soit en 2017, soit en 2019
        Merci

        • Le seul frais est vraiment le guide, mais bon, il est indispensable si l’ont veux obtenir ses goodies en étant un minimum préparé.

          Inutile de comparer le Comiket à Japan Expo, c’est deux mondes différent et le Japon n’a pas à payer ses invités pour qu’ils se déplacent n’y le staff bénévole ;)

          • Le guide peut se trouver sur 2ch assez facilement mais ça tourne très vite au flame-war et donc supprimé assez rapidement.

            Puis ce n’est pas seulement deux mondes, c’est toute l’idéologie qui est différente. L’un est une entreprise commerciale qui est là pour divertir un public, l’autre est un rassemblement de fan qui permets au public de rencontrer leurs auteurs.

  1. Pingback: [Cool Japan Travel] Balade en 2016 - Ruru-Berryz.com

  2. Excellent résumé de ces trois jours de guerre total ! J’ai eu les larmes aux yeux en passant de la rigolade à cette maudite déprime qui me rend si triste (je veux retourner au Japon !) rien qu’en lisant l’article, good job Ruru :’)

    • Et encore, pour ma part je n’y suis pas retourné depuis le Printemps 2014 et y’a vraiment des jours où t’as envie de te flinguer (ou de flinguer les autres) quand tu dois te supporter l’incivilité permanente.

      Vivement la fin d’année !

  3. Pingback: [Cool Japan Travel] RX-78-2 Gundam à Odaiba - Ruru-Berryz.com

  4. sympa le petit article (j’y ai mis le temps pour le lire ^^)
    du coup après l’avoir lu j’arrive plus a savoir si je voudrait y être ou non car ça fait un peu peur tout ça XD

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